Simon Bolivar, el Libertador.

Publié le par Sébastien Poutrain

Coucher de soleil sur le Venezuela.
       
        Lorsqu’on décide de se consacrer aux cultures hispano-américaines, il y a un nom qu’on ne peut passer sous silence et qui reste associé à l’indépendance de tout un peuple soumis depuis plus de 500 ans au joug espagnol. Simon Bolivar, tel est son nom, deviendra un véritable mythe et l’image de cet homme sur son cheval hantera la conscience de toute l’Amérique latine.





           A en étonner plus d’un, ce n’est pas dans le petit pays d’Amérique du sud qui a hérité de son nom, qu’est né Simon Bolivar en 1783. Il faut remonter beaucoup plus haut et s’arrêter à Caracas pour retrouver ses premiers pas qui se perdaient dans les paysages fabuleux de la vallée de Aragua. Ici, tout le fascinait, le silence, la tranquillité et la beauté de la nature comparable à celle de sa mère qu’il adorait tant. Mais voilà, ce rêve ne dura que 9 ans et fut brisé par la disparition de sa Santa Madre.
      Son enfance, il la passera désormais dans les mains de différents précepteurs qui tenteront de forger cet esprit encore malléable. Hernandez, sera la révélation pour notre futur Libertador. Admirateur de Rousseau, diplomate, sensible et ferme à la fois, c’est lui qui fera que Bolivar ouvrira les yeux et l’esprit sur un hypothétique monde idéal.

Le XIXème siècle, c’est l’ « âge d’Or » européen et un voyage au pays des Lumières s’impose. Paris, sa culture et ses gens le fascinent mais il est trop tard, son cœur a déjà été conquis par une certaine Maria Teresa et il est temps de se marier et de rentrer au pays. pourtant, si le bonheur est complet il n’est jamais éternel et Maria ne l’est pas non plus. Sa mort le consume et le désespoir le ramène en France.

Soirées mondaines, conférences, amours furtives, la vie sociale de Bolivar est de plus en plus intense et lui fait rencontrer les plus grands et  lui permet d’assister avec intérêt aux événements qui sont en train de bouleverser la face du monde : Napoléon vient d’être couronné Empereur et Bolivar en est admiratif. Cet attrait militaire, ce goût de la conquête et la rencontre fortuite avec Humboldt et Bonpland seront une véritable révélation : l’Amérique latine ne peut-elle pas être indépendante ?

En haut du Mont Sacré, sa décision est prise : « je ne laisserai jamais mon âme au repos, ni mon bras tant que l’Amérique ne sera pas libre de la domination espagnole ». Le serment est lancé et les promesses seront tenues.

De retour à Caracas, le projet mûrit et la révolution vénézuélienne est en marche mais le but désiré n’est pas atteint et face à l'échec, Bolivar proclame son manifeste où il expose sa philosophie : un seul commandement pour lutter et l’union de tous les peuples hispano-américains sont nécessaires pour consolider l’indépendance et la liberté.

Dès 1813, il se met donc à la tête d’une armée et se prépare à la libération du Venezuela. Mais il faut aller plus loin et son armée traverse les Andes et entre avec triomphe dans la ville de Bogota d’où sera créée la Grande Colombie (Venezuela, Colombie, Panama et Equateur), reconnue en 1820 par Ferdinand VII.

On ne peut s’arrêter là et il faut aider le Pérou en proie à de grandes rivalités internes qui pourraient mettre fin à l’espoir de l’indépendance du pays et celle des pays voisins. En août 1824, la victoire de Junin fait pencher la balance en faveur des républicains. En décembre, la bataille de Ayacucho remportée par le plus vaillant des généraux de l'Armée Républicaine, Antonio José de Sucre, met fin à la Guerre d'Indépendance. L'étape militaire est terminée et l'heure est venue de réorganiser politiquement et socialement les nouveaux états, pour renforcer l'unité et, avec la paix, moderniser le continent.

Cette bataille d’Ayacucho est donc le point final de la domination espagnole. Malheureusement, l’Amérique latine tombera rapidement sous un nouveau joug : la Grande Bretagne doit y poser ses marques et mettre en place un néo-colonialisme qui durera encore bien longtemps, relié par la suite par les Etats-Unis d'Amérique.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Gracias por este articulo que es interesante y bien construido. Felicidades por el conjunto de tu pagina que es original e re lindo.
Répondre